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Diminuer les émissions de l'alimentation de son établissement de santé

Mis à jour il y a plus d'un an

Réduire l'impact carbone de l'alimentation dans les établissements de santé : des stratégies pour un avenir durable

La transition vers des pratiques plus durables et respectueuses de l’environnement devient incontournable pour les établissements de santé. L'alimentation, composante majeure de leur empreinte carbone, est au cœur de cette transformation. En intégrant des approches écologiques fondées sur des études et des pratiques éprouvées, les établissements de santé peuvent réduire efficacement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).

Alimentation locale et produits de saison

Le recours aux circuits courts et aux produits de saison permet de diminuer l'empreinte carbone des aliments en réduisant les distances parcourues et la dépendance aux systèmes d’importation. Selon l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’approvisionnement en circuits courts peut diminuer de 5 % à 10 % les émissions liées aux transports alimentaires. De plus, certains établissements français et européens, tels que les hôpitaux engagés dans le programme « Mon Restau Responsable », favorisent une alimentation locale et durable, ce qui démontre les bénéfices économiques et environnementaux de cette approche.

Réduction des produits animaux au profit des protéines végétales

La production animale est une source majeure d’émissions de méthane et de protoxyde d’azote, tous deux ayant un potentiel de réchauffement climatique élevé. Une étude de l’Université d’Oxford révèle qu’un régime alimentaire plus végétal permet de réduire jusqu’à 50 % des émissions de GES par rapport aux régimes riches en viande. A Marseille, l'APHM a décidé de ne plus servir de viande rouge depuis le mois de juillet 2023. Et elle réfléchit à ne servir que des repas végétariens le soir, tout en garantissant l'apport nutritionnel nécessaire aux patients. La principale barrière étant la compréhension des patients.

Source : ADEME

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Le gaspillage alimentaire, particulièrement présent dans les établissements de santé, représente une importante source d’émissions. Une analyse de l’ADEME estime que 20% à 30% des repas hospitaliers sont gaspillés. Selon l’ADEME, les quantités perdues/quantités préparées dans le secteur de la santé représentent 22% des quantités achetées. En optimisant la gestion des portions et en formant le personnel à une meilleure gestion des stocks, il est possible de réduire jusqu'à 50 % des déchets alimentaires et les émissions associées et donc de diminuer l’empreinte carbone de l’alimentation jusqu’à 11%.

Réduction des emballages à usage unique

Les emballages, notamment individuels, sont une source significative de déchets et de GES. Des alternatives telles que les contenants compostables et réutilisables permettent de limiter cette production de déchets. D’après Zero Waste Europe, l’abandon des emballages individuels, remplacés par des solutions réutilisables, pourrait réduire de 40 % les émissions associées aux emballages alimentaires en milieu hospitalier.

Sensibilisation et formation pour une transformation durable

L'adhésion et l'engagement du personnel et des patients sont essentiels pour un changement durable. Des campagnes de sensibilisation et de formation sur l'importance de l'alimentation durable favorisent l'adoption de nouvelles habitudes et pratiques. Par exemple, les formations en durabilité alimentaire menées dans certains hôpitaux en Scandinavie montrent qu’un personnel bien informé et sensibilisé permet une diminution notable des émissions, renforçant ainsi l'impact de ces mesures.

Conclusion

La réduction des GES liés à l’alimentation dans les établissements de santé est possible grâce à des stratégies concrètes : alimentation locale, réduction des protéines animales, lutte contre le gaspillage et diminution des emballages. En adoptant ces pratiques, les établissements de santé peuvent jouer un rôle central dans la transition écologique, devenant des modèles de durabilité et de responsabilité sociale pour le secteur.

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