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đŸ’đŸœ Sensibiliser aux enjeux Ă©nergie-climat du secteur de la santĂ©

Présenter les enjeux énergie-climat du secteur aux professionnels de santé

Mis Ă  jour il y a plus d'un an

Afin de permettre aux établissements de santé de pouvoir sensibiliser les professionnels de santé aux enjeux énergie-climat, Shadow met à disposition de ses utilisateurs une présentation directement accessible ici :

Il peut ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme tel ou ajoutĂ© Ă  une prĂ©sentation plus gĂ©nĂ©rale.

Cet article a pour objectif de vous aider à présenter les informations à vos équipes.

Une version légÚrement différente et captée en vidéo par l'un de nos clients (HÎpital Simone Veil - Ile de France) est disponible sur youtube juste en dessous :

Slide 1 : Poser les bases

Bonjour, nous allons aborder ensemble la question du réchauffement climatique, ses

impacts sur la santé humaine et quelles sont les premiÚres solutions pour répondre,

en tant que professionnel de santé, à ce qui peut paraitre dans un premier temps

comme un enjeu distant et complexe.

Slide 2 : Les objectifs de la présentation

Contenu à moduler en fonction du format de la sensibilisation : conférence ou atelier,

débutants ou confirmés.

Slide 3 : Le sommaire de la présentation

Nous allons répondre à ces objectifs plusieurs temps.

Slide 4 : Les enjeux énergétiques globaux

Commençons par apprécier quelques ordres de grandeur énergétique. Ils nous

renseignent en effet sur 2 point essentiels qui nous poussent à passer à l’action

rapidement : notre utilisation croissante d’énergie dans nos sociĂ©tĂ©s depuis la

rĂ©volution industrielle d’une part, et notre dĂ©pendance aux Ă©nergies d’origine fossile

spécifiquement.

Slide 5 : Les énergies fossiles structurent notre monde

Introduction : ce schéma représente les différents procédés industriels mobilisant de

l’énergie, sous formes variĂ©es, pour mettre au point des produits dont nous avons

particuliÚrement besoin dans le secteur de la santé. La représentation évolue de

gauche à droite par ordre chronologique dans le cycle de vie d’un produit.

Question à poser : à votre avis, parmi les exemples d’applications finales (flùche

entrante et non sortante), quelles sont celles utilisées par le secteur de la santé ?

RĂ©ponse : toutes. Le secteur de la santĂ© repose, aujourd’hui, entiĂšrement sur la

disponibilité des énergies fossiles.

Conclusion : l’énergie est prĂ©sente partout dans le secteur de la santĂ©, impossible de

nous en passer.

Slide 6 : La dépendance aux énergies fossiles du secteur de la santé

Ce planisphÚre indique les pays par une couleur plus ou moins foncée en fonction du

niveau de dépendance de leur systÚme de santé aux énergies fossiles : nous

constatons qu’il y a de fortes disparitĂ©s, et que l’Europe est particuliĂšrement mal

positionnée.

Les calculs du niveau de dépendance ont été effectués en fonction de la disponibilité

des ressources fossiles dans le pays et structure des achats du systÚme de santé (ex

: taux d’utilisation de dispositifs mĂ©dicaux Ă  usage unique).

Slide 7 : Une quantité croissante d'énergie est consommée

Ce graphique chronologique reprĂ©sente l’utilisation des Ă©nergies fossiles de 1800 Ă 

nos jours, par type d’énergie fossile.

Nous pouvons faire plusieurs constats :

1. Leur utilisation suit une croissance exponentielle

2. Nous utilisons principalement, Ă  80%, des Ă©nergies fossiles, c’est Ă  dire qui

proviennent des sous-sols et qui contiennent de nombreux atomes de

carbone

3. Les énergies modernes ne se sont jamais substitués aux énergies anciennes

Ă  l’échelle mondiale. A chaque “nouvelle” Ă©nergie dĂ©couverte, nous y avons

associé un usage nouveau (ex : les mobilités pour le pétrole)

Slide 8 : Une quantité croissante d'énergie est consommée

Vous allez me dire : quel est le souci avec les énegies fossiles ? Quand elles sont

consommĂ©es, elles s’associent avec une molĂ©cule d’oxygĂšne dans l’air pour former

du dioxyde de carbone.

Ce graphique reprĂ©sente l’évolution de la concentration de CO2 dans l’atmosphĂšre

depuis 800 000 ans en parties par millions.

Constats :

  • Les concentrations de CO2 n’ont jamais dĂ©passĂ© 300ppm les 800 000 derniĂšres annĂ©es ;

  • On observe une cyclicitĂ© entraĂźnant des pĂ©riodes glaciaires et interglaciaires(cycles de Milankovitch) ;

  • L’évolution de la concentration sur les 170 derniĂšres annĂ©es est soudaine : Ă  l’échelle gĂ©ologique, c’est instantanĂ©. Cela pose donc la question de l’adaptation des Ă©co-systĂšmes.

Slide 9 : L'effet de serre est un phénomÚne naturel

L’effet de serre est accentuĂ© sous l’effet d’une concentration accrue de CO2 dans

l’atmosphĂšre : les rayonnement infrarouges de la Terre sont renvoyĂ©s vers celle-ci

alors qu’une bonne partie devrait traverser l’atmosphùre.

Slide 10 : Couvertures sur couvertures

Vous allez me demander : quel est le souci avec l’effet de serre ? Il a pour effet

d’augmenter les tempĂ©ratures Ă  la surface de notre planĂšte, sur la terre comme en

mer.

Vous avez ici reprĂ©sentĂ©es l’évolution des tempĂ©ratures moyennes Ă  la surface de la

terre et de la mer sur les 70 derniÚres années. La courbe en pointillés représente la

moyenne observĂ©e entre 1940 et 2022. La courbe orange est celle de l’annĂ©e 2023,

la rouge de 2024.

On constate un décrochage depuis mai 2023 : phénomÚne El Nino renforcé par une

anomalie de tempĂ©rature Ă  la surface des eaux dans l’Atlantique Nord-Est.

Slide 11 : Couvertures sur couvertures

Dernier paramÚtre dont il faut tenir compte pour apprécier un dernier paramÚtre-clé,

celui de l’urgence Ă  passer Ă  l’action : la durĂ©e de vie du carbone dans l’atmosphĂšre.

Cette durée de vie est élevée, ce qui fait que tout ce qui est émis comme carbone va

durablement augmenter la tempĂ©rature. Si nous arrĂȘtons toute Ă©mission demain, les

tempĂ©ratures ne dĂ©croitrons sensiblement qu’aprĂšs plusieurs centaines d’annĂ©es.

Si l’on veut donc maintenir la tempĂ©rature de la Terre Ă  un certain niveau, par ex :

2°C comme le prĂ©conise le GIEC, alors nous avons un “stock” de carbone que nous

pouvons encore émettre avant de dépasser ce niveau. Il faut donc que nous

débutions notre baisse des émissions rapidement : de 2% en 2000, nous devons

observer une baisse de -6% aujourd’hui, -10%/ si l’on dĂ©bute en 2030-35.

CONCLUSION PARTIE 1 : l’énergie est partout dans notre quotidien de professionnel

de santĂ©, sans que nous ne nous en rendions compte. L’utilisation de cette Ă©nergie

nous permet de mieux soigner, mais comporte également un inconvénient majeur :

celui d’engendrer un changement climatique majeur, source d’accentuation de

facteurs de risques pour notre santé.

Slide 11 : La santé, une des premiÚres victimes

Nous, professionnels de santé, sommes particulÚrement concernés par le

rĂ©chauffement climatique dans notre quotidien, dĂ©jĂ  aujourd’hui. C’est une situation

qui va s’accentuer dans les annĂ©es Ă  venir avec l’accentuation ou l’apparition de

maladies.

Slide 12 : A votre avis ?

Slide 13 : La santé est l'une des premiÚres victimes du changement climatique'

Les impacts du rĂ©chauffement climatique sur la santĂ© sont multiples, comme l’illustre

cette image : au centre vous avez les Ă©vĂ©nements d’autre climatique, sur le bord

extérieur les facteurs de risque pour la santé, et enfin en légende les impacts

sanitaire.

Ces derniers sont nombreux Ă  Ă©voluer. C’est normal : 70% de notre Ă©tat de santĂ©

dépend de facteurs environnementaux.

Nous avons pris le parti de vous présenter plus spécifiquement deux facteurs de

risque et leur impact sur la santĂ© : les canicules et les feux de forĂȘt.

Slide 14 : La santé est l'une des premiÚres victimes du changement climatique''

Le graphique de gauche reprĂ©sente l’évolution de la frĂ©quence et de l'intensitĂ© des

phénomÚne caniculaire de retour bicentenaire. On observe que pour un événement

étalon sur la période 1850-1900 (un point représenté à gauche), la fréquence de

survenue est déjà 5 fois plus élevée ajd, sera 14 fois plus élevée avec une élévation

moyenne de 2°C à la surface de la Terre, 40 fois selon le scénarios les plus

pessimistes. Sur la partie basse, on observe une Ă©volution positive de l’intensitĂ© de

ces phénomÚne.

Le graphique de droite nous permet d’apprĂ©cier la maniĂšre dont se rĂ©partissent ces

journées de canicules entre pays selon leur niveau de développement humain (IDH)

pour les personnes ùgées de plus de 65 ans. Sur les 3,7Mds de journées cumulées

en plus ajd par rapport à la période 1986-2005, les pays avec les plus haut niveau

d’IDH sont les plus impactĂ©s.

Conclusions :

- Les populations des pays les plus riches, comme le notre, vont fortement

ressentir les effets des canicules ;

- Nos systĂšmes de santĂ© doivent s’y prĂ©parer.

Slide 15 : La santé est l'une des premiÚres victimes du changement climatique'''

Cette animation nous prĂ©sente l’évolution spatiale du panache de fumĂ©e en

provenance du Canada lors des mĂ©ga feux de l’étĂ© 2023. Nous observons que ceuxci

Ă©voluent sur de grandes distances, ici ils ont traversĂ© l’Atlantique pour venir se

positionner au-dessus de l’Europe.

Plusieurs conclusions :

  • Feux de forĂȘt : une problĂ©matique mondiale, et notamment entre hĂ©misphĂšres lĂ  oĂč les vents circulent ;

  • Donc limiter ses Ă©missions pour diminuer les phĂ©nomĂšnes d’assĂšchement des forĂȘts, c’est lutter contre l’apparition de feux dans des zones boisĂ©es, qui mĂȘme si elles sont Ă©loignĂ©es, pourraient avoir un impact sur notre santĂ©.

Slide 16 : La santé est l'une des premiÚres victimes du changement climatique''''

Les particules fines que l’on retrouve dans les panaches de fumĂ©es des feux de foret

sont nocives pour la santĂ©. C’est ce que montre cette Ă©tude du Lancet de 2021 : plus

la concentration augmente dans l’air, plus les taux relatifs de mortalitĂ© sont Ă©levĂ©,

notamment au-delĂ  de 30/40 microgrammes par metre cube. Cela est

particuliĂšrement vrai pour les maladies respiratoires.

Impacts sur notre systÚme de santé :

- A court terme : augmentation des admissions aux urgences lors du passage

des panaches ;

- Par ailleurs, le stress oxydatif des PM2.5 issues des feux de forĂȘts est supĂ©rieur Ă  celles des Ă©chappements automobiles (Ă©tudes californiennes).

Les risques de cancers à long terme sont plus élevés.

CONCLUSION PARTIE 2 : la modification des facteurs de risques pour notre santé

par le réchauffement climatique a une incidence directe sur notre santé, déjà

perceptible ajd, qui va s’accentuer sensiblement dans les annĂ©e Ă  venir si nous ne

parvenons pas à diminuer le rythme de nos émissions de gaz à effet de serre.

Slide 17 : La part de responsabilité

Notre systÚme de santé a également profité de la révolution industrielle et de la

prĂ©sence croissante de l’énergie dans la production d’actes de soin. Notre systĂšme

de santé doit ainsi se pencher sur une meilleure compréhension de la part de

responsabilité qui est la sienne dans la situation climatique actuelle afin de mieux la

maitriser, mais également afin de poursuivre sa mission premiÚre : soigner, et en

premier lieu ne pas nuire.

Slide 18 : Une responsabilité inégalitaire

Les systĂšmes de santĂ© mondiaux n’ont pas la mĂȘme contribution globale dans les

émissions totales.

Ce graphique nous permet de comprendre que :

- Des sytĂšmes de santĂ© Ă©mettent davantage de que d’autres, que les premiers

émetteurs ont une responsabilité importante ;

- Que rapportĂ© au nombre d’individus, ce classement change ;

- Que si nous souhaitons offrir Ă  la population mondiale les mĂȘme chances

d’atteindre un niveau de santĂ© et de bien ĂȘtre maximal, les pays les plus

émetteurs devront réduire substantiellement leurs émissions.

Slide 19 : A votre avis ?

Slide 20 : Structure des émissions du secteur de la santé en France

Il est donc important, pour débuter une baisse des émissions de CO2 (ou

décarbonation) de notre systÚme de santé, de comprendre quelles sont les

principaux postes d’émissions. C’est le travail qu’a rĂ©alisĂ© le Shift Project en 2023.

Plusieurs constats :

- Notre systÚme de santé contribue à hauteur de 8% du total des émissions

nationales. C’est davantage que le fret et l’aviation rĂ©unis ;

- La moitié de ces émissions proviennent des médicaments et des dispositifs

médicaux (usage unique, dispositifs médicaux implantables, biologie

médicale, imagerie diagnostique). Viennent ensuite les déplacements des

personnes (personnel, visiteurs et patients), la construction des bĂątiment et la

gestion de leur tempĂ©rature, l’alimentation ;

- Les émissions sont à 87% non émises sur le lieu de production de soin. Cela

induit une certaine complexité pour engager des actions impactantes, car

nous devons mobiliser de nombreux acteurs et activer des leviers sur lesquels

nous n’avons pas directement la main.

Slide 21' : Structure des émissions du secteur de la santé en France

En y regardant de plus prĂšs, si l’on retire des mesures les produits de santĂ©, chaque

acteur de santé :

- A une contribution variable selon les postes, qui est tributaire de la structure

de son activité ;

- Doit faire sa part pour diminuer le total, puisque les parcours sont de plus en

plus imbriqués.

Slide 21' : Structure des émissions du secteur de la santé en France

Le Shift Project a identifié plusieurs mesures utiles à la décarbonation de notre

systÚme de santé :

- des actions qui, si elles sont mises en oeuvre, nous permettront d’atteindre un

niveau de rĂ©duction connu : actions sur l’alimentation, les transports, la

gestion des dĂ©chets, la consommation d’énergie pour les bĂątiments ;

- des actions à réaliser sur les volumes de produits de santé consommés : il y a

de nombreux cas de gaspillage et d’utilisation inadaptĂ©es que l’on peut

réduire, mais également des recommandations connues (ex : sociétés

savantes) ;

- des actions hautement incertaines dans leur portée, qui incombent aux

industries de santĂ©, visant Ă  rĂ©duire l’intensitĂ© carbone des mĂ©dicaments et

dispositifs médicaux ;

- des actions de transformation du systÚme de santé, visant notamment à

évoluer vers davantage de prévention, de juste soin et de promotion de la

santé, pour diminuer le recours au systÚme de santé. Ce sont des actions

lourdes et complexes Ă  mettre en oeuvre.

CONCLUSION PARTIE 3

Nous devons retenir de cela que certaines actions sont plus faciles à réaliser que

d’autres, de par leur complexitĂ© ou leur investissement, et qu’il est nĂ©cessaire

d’engager une rĂ©flexion au niveau de chaque acteur pour rĂ©ussir Ă  porter cela

rapidement et avec pertinence.

Slide 22 : Les obligations réglementaires

Réaliser son bilan carbone est désormais une obligation réglementaire en France, qui

s’inscrit dans une trajectoire europĂ©enne dĂ©cidĂ©e de longue date.

Slide 23 : La COP 21

Les Conferences of Parties (COP) sont des temps de rencontres internationales

visant Ă  accorder les pays sur des trajectoires climatiques soutenables. Elles

s’appuient principalement sur les travaux rĂ©alisĂ©s par un groupement scientifique, le

GIEC (rattachĂ© Ă  l’ONU), qui a dĂ©fini plusieurs scĂ©narii climatiques possibles en fonction des engagements pris dans ces COP.

Deux grands objectifs ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s :

1. Atteindre une diminution de -55% des Ă©missions par rapport Ă  1990 d’ici Ă 

2030 (politique “Fit for 55”) ;

2. Atteindre la neutralité carbone en 2050, soit -80% des émissions par rapport à

1990.

Slide 24 : Les obligations réglementaires

La France s’est mise en phase avec ces objectifs et a introduit l’obligation de mesurer

ses émissions pour tous les établissements publics et privés, a fortiori les

établissements de santé.

Par ailleurs, d’autres textes spĂ©cifiques Ă  la santĂ© viennent inciter Ă  Ă©valuer ses Ă©missions, comme le code de la SantĂ© publique et les critĂšres d’évaluation de la HAS

pour la certification des établissements et services sanitaires et médicosociaux.

D’autres textes non spĂ©cifique santĂ© poursuivent des objectifs de maĂźtrise des impacts environnementaux, et donc le climat.

Slide 25 : Mais pourquoi faire ? Nous connaissons déjà les résultats

Dans ce contexte, chaque acteur de santé a ses spécificités, dues à son histoire, le

type de d’activitĂ©, sa localisation, etc. Si l’on veut rĂ©duire ses Ă©missions, il est donc

fondamental de tenir compte de cela, à travers une évaluation adaptée à chacun.

Sur ce graphique, nous avons comparé la structure des émissions moyennes des

Ă©tablissements situĂ©s en zone rurale et ceux en zone urbaine (d’aprĂšs les bilans

disponibles et complets sur le site de l’ADEME). On constate que la part des

dĂ©placements varie substantiellement : les plans d’action ne sont donc pas les

mĂȘmes.

CONCLUSIONS PARTIE 4

La nĂ©cessitĂ© de rĂ©aliser son bilan carbone s’insĂšre dans un contexte international

précis, défini réglementairement, dans lequel la France a pris ses responsabilités.

Votre dĂ©marche s’insĂšre dans une dynamique internationale porteuse de

changements bénéfiques pour la santé de vos patients.

Slide 26 : Pourquoi s'engager ?

L’engagement de tous, au sein de nos organisations, est nĂ©cessaire pour se

transformer. Nous avons la chance d’avoir, en tant que professionnels de santĂ©, un

alignement entre ce nécessaire engagement et notre mission au quotidien. Nous

l’avons dĂ©jĂ  perçu en filigrane.

Slide 27 : A votre avis ?

Slide 28 : Décarboner pour soigner durablement

Nous avons tous perçu dans notre quotidien que le réchauffement climatique avait

une incidence sur notre mĂ©tier. Or, nous l’avons vu, nous avons une part de

responsabilité dans cette situation.

Limiter nos Ă©missions est donc un prolongement de notre raison d’ĂȘtre : celui de

prĂ©server la santĂ© de nos patients avant tout. C’est le serment d’Hypocrate, qui

n’engage pas que le corps mĂ©dical.

Slide 29 : Décarboner pour soigner durablement'

La décarbonation de nos activités comporte également de nombreux autres

avantages pour la santé du non-vivant. Les plantes et les animaux ont vu leur état de

santé se dégrader fortement depuis la révolution industrielle.

CONCLUSION PARTIE 5

Agir positivement sur le climat et la santĂ© de nos patients, c’est aussi contribuer Ă 

maintenir une planĂȘte vivable pour tous, maintenir nos imaginaires collectifs et des

fondements qui nous font faire société, comme protéger les plus vulnérables.

Slide 30 : Quelques réussites

La décarbonation des activités de santé est engagée depuis plusieurs années pour

certains, depuis trĂšs rĂ©cemment pour d’autres. De nombreux retours d’expĂ©riences

ont permis de faire émerger des bonnes pratiques, réplicables et à fort impact.

Nous vous présentons ci-aprÚs 3 cas intéressants, parmi des centaines, qui sont

disponibles sur notre plateforme dans la partie d’élaboration du plan d’action mais

également sur des plateformes nationales (ex : ANAP, webinaire TES de la FHF
).

Slide 31 : A l'échelle d'un établissement

Cas d’étude : le CH de Versailles a mis en place un systĂšme d’alerte informatique

pour sensibiliser le prescripteur Ă  la disponibilitĂ© d’une alternative par voie orale Ă  un

mĂ©dicament d’habitude dĂ©livrĂ© par voie intraveineuse.

Pourquoi ? car il a été établi que dans de trÚs nombreux cas la dispensation par voie

intraveineuse est en moyenne 10 fois plus émettrice que son alternative par voie

orale (vous avez sur la droite une décomposition des émission pour solution

intraveineuse de morphine : on constate que l’emballage constitue plus de 70% du

total des émissions).

75% des propositions de substitution ont été acceptées par le médecin.

Slide 32' : A l'échelle d'un établissement

Cas d’étude : le CHU de Nantes, dont la pharmacie la effectuĂ© un travail de rĂ©duction

des livraisons avec un fournisseur important pour eux, Benton & Dickinson. En jouant

sur le rythme de commande par les services, les stocks, la logistique de réassort en

interne, la centralisation de l’information, le conditionnement des palettes et des

dispositifs médicaux, ils sont parvenu à diminuer de 90% leurs émissions liées au

fret.

Slide 33 : A l'échelle d'un service

Cas d’étude : le remplacement des gaz anesthĂ©siques au CHU de Bordeaux. Tous

les gaz n’ont pas le mĂȘme impact sur le climat, c’est ce que montre le graphique en

barres à gauche : entre le desflurane et le sévoflurane, il y a un facteur 20 en faveur

de ce dernier.

Si toutes les indications thérapeutiques ne permettent pas immédiatement la

substitution, de nombreux Ă©tablissements ont d’ores et dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ© de supprimer le

protoxyde d’azote et le desflurane de leurs achats, avec succùs.

Slide 34 : Merci

CONCLUSION GENERALE

Le réchauffement climatique a une incidence notable sur les facteurs de risque

affectant la santé humaine. Or notre systÚme de santé a sa part de responsabilité

dans cette situation. Les acteurs de santĂ© ont leurs spĂ©cificitĂ©s, dont il s’agit de tenir

compte pour poursuivre une trajectoire d’activitĂ© compatible avec une Ă©lĂ©vation

contenue des températures à la surface de la Terre.

La mesure de vos émissions de gaz à effet de serre est la premiÚre étape vers la

mise en place d’une trajectoire bas carbone. Vous serez invitĂ© Ă  y contribuer, c’est un

défi que nous ne pourrons relever que collectivement !
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